Trois éléments doctrinaux parsèment l’histoire de l’Académie.
Le premier est l’influence du corps professoral dans l’orientation doctrinale et disciplinaire de l’Académie. On pourrait distinguer trois « écoles » toulousaines qui ont contribué au développement de la société savante et qui, par leur diversité, lui ont permis un éclectisme juridique particulièrement remarquable (l’école des anti-exégétiques, une école publiciste et une« école de la reconstruction » )
Le second élément est le partage disciplinaire des intérêts de l’Académie. Dans un premier temps très fortement « historienne », elle a opéré un glissement disciplinaire vers la science privatiste.
Enfin, le troisième élément est la constitution d’un « esprit » de l’Académie, esprit initié par ses fondateurs qui s’est maintenu au cours des siècles et qui, composé de trois éléments particuliers, lui donne une singularité évidente (une pensée « conservatrice libérale », un penchant humaniste chrétien, ou catholique social et une orientation jusnaturaliste.
Attachée à l’histoire du droit et au droit privé, grandement influencée par les professeurs de la faculté de droit qui la composaient en partie, l’Académie de législation a su préserver, par son idéal humaniste et social, et ce depuis 1851, un authentique esprit juridique qui n’a, au fond, qu’un seul but : conduire l’homme au Vrai et au Juste.